
Raphaël ne regrette rien de sa vie jusqu’à maintenant, et pourtant quand il pense aux douze dernières années, il parle de gâchis. Elève modèle puis brillant étudiant, le jeune homme aujourd’hui âgé de 30 ans a souffert pendant une bonne partie de son adolescence et au début de l’âge adulte de tocs de contamination. S’il est désormais sorti de ce cercle vicieux, il en garde encore les stigmates.
2 à 3 % de Français souffriraient de troubles obsessionnels compulsifs, qui se caractérisent par l’apparition répétée de pensées ou d’actes produisant inconfort, inquiétude et parfois des comportements répétés et ritualisés. Durant une douzaine d’années, Raphaël Blot est resté piégé dans l’enfer du toc, qui revêt plusieurs formes. Le sien ? L’obsession de la contamination, qui prend sa source à l’adolescence, après la séparation de ses parents. L’adolescent commence alors à ne plus vouloir toucher certains objets, à ouvrir les poignées de portes du bout des doigts…
Des rituels envahissants
Derrière les brillants résultats scolaires de Raphaël, le mal-être grandit. Malgré l’entrée dans une prestigieuse école de commerce et les sourires de façade, le piège du toc tend à se refermer sur lui, les rituels se font de plus en plus envahissants. Jusqu’à l’étouffer. Aujourd’hui, Raphaël va mieux. Il est même vice-président de l’Aftoc, l’Association française de personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, et prend régulièrement la parole dans les médias pour livrer son témoignage.
Pour aller plus loin :
Site de l’Aftoc : http://www.aftoc.org/
Dossier de l’Assurance maladie sur les TOCs : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/toc