Épisode 34 – Raphaël : “Je me suis fait manger par les TOC pendant douze ans”


Raphaël ne regrette rien de sa vie jusqu’à maintenant, et pourtant quand il pense aux douze dernières années, il parle de gâchis. Elève modèle puis brillant étudiant, le jeune homme aujourd’hui âgé de 30 ans a souffert pendant une bonne partie de son adolescence et au début de l’âge adulte de tocs de contamination. S’il est désormais sorti de ce cercle vicieux, il en garde encore les stigmates.

2 à 3 % de Français souffriraient de troubles obsessionnels compulsifs, qui se caractérisent par l’apparition répétée de pensées ou d’actes produisant inconfort, inquiétude et parfois des comportements répétés et ritualisés. Durant une douzaine d’années, Raphaël Blot est resté piégé dans l’enfer du toc, qui revêt plusieurs formes. Le sien ? L’obsession de la contamination, qui prend sa source à l’adolescence, après la séparation de ses parents. L’adolescent commence alors à ne plus vouloir toucher certains objets, à ouvrir les poignées de portes du bout des doigts…

Des rituels envahissants

Derrière les brillants résultats scolaires de Raphaël, le mal-être grandit. Malgré l’entrée dans une prestigieuse école de commerce et les sourires de façade, le piège du toc tend à se refermer sur lui, les rituels se font de plus en plus envahissants. Jusqu’à l’étouffer. Aujourd’hui, Raphaël va mieux. Il est même vice-président de l’Aftoc, l’Association française de personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, et prend régulièrement la parole dans les médias pour livrer son témoignage.

Pour aller plus loin :

Site de l’Aftoc : http://www.aftoc.org/

Dossier de l’Assurance maladie sur les TOCs : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/toc

Épisode 33 – Laure : “L’art m’a aidée à faire sortir la souffrance”


Est-ce que l’art soigne les troubles psychiques ? Une chose est sûre, la musique, la peinture, le dessin, la danse (…) soulagent ! Les trois invités de cet épisode, tourné dans le cadre du Festival Perceptions, en savent quelque chose. Ensemble, on a essayé de comprendre quel rôle l’art joue sur notre cerveau et comment en tirer tous les bénéfices au quotidien pour soigner les petits et gros « maux » de l’esprit.

Se rendre à des festivals, écrire, chanter, peindre, écouter de la musique (…) ont une influence positive sur notre bien-être intérieur, et ce, dès la naissance et jusqu’à la mort. C’est même l’Organisation mondiale de la santé qui le dit ! Ainsi, c’est prouvé, les jeunes enfants auxquels les parents lisent une histoire avant le coucher ont de plus longues nuits de sommeil et une meilleure concentration à l’école. La musique peut, quant à elle, stimuler les fonctions cognitives chez les personnes souffrant de démence. D’après le Journal britannique de psychiatrie, la pratique d’une activité culturelle régulière permettrait même de réduire de 48 % les risques de dépression, notamment en limitant l’isolement et l’inactivité et en libérant également l’hormone du plaisir : la dopamine.

L’art-thérapie

Conscient des pouvoirs insoupçonnés de l’art, le corps médical commence à l’intégrer de plus en plus dans les parcours de soin. C’est ce qu’on appelle l’art-thérapie. Connexion avec ses émotions, amélioration de la confiance en soi, sociabilisation, diminution du stress… Les bienfaits de l’art sous toutes ses formes sont très nombreux sur la santé mentale et c’est ce que nous allons découvrir dans cette émission. Pour en parler :

  • Laure Mollier, chanteuse atteinte d’un trouble bipolaire et co-fondatrice de l’association Les soleils noirs qui développe des projets et des événements autour de la thématique art et santé mentale.
  • Juliette Jacobs, photographe, atteinte de troubles du comportement alimentaire et co-fondatrice de l’association toctome pour destigmatiser ces troubles.
  • Arnaud Dulong de Rosnay, étudiant en géographie qui a trouvé dans la musique un allié de taille lors de ses phases de dépression.

Pour aller plus loin :

Festival Perceptions : https://festivalperceptions.com/

Rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (2019) :

https://news.un.org/fr/story/2019/11/1055841

Épisode 32 – Yves Noël : “On n’est pas responsable de son trouble mais de la façon dont on le gère”


En 1997, Yves Noël apprend qu’il est atteint de bipolarité, la maladie des grands hommes comme il aime l’appeler. Ce trouble psychique, il le cache durant de très nombreuses années, d’autant qu’il anime plusieurs émissions de télévision, dont Dance Machine sur M6. Impensable d’en parler publiquement à cette époque…

Si comme moi vous étiez fan du Hit machine dans les années 1990/2000 (bon moi c’était plutôt dans les années 2000 je vous l’accorde), vous avez certainement entendu son nom aux côtés de la chanteuse Ophélie Winter. Yves Noel est l’invité de ce nouvel épisode de podcast. Derrière les strass et les paillettes, la ferveur sur les plateaux de télé, la réalité a parfois été plus difficile pour le célèbre animateur. Après plusieurs années au sommet, Yves disparaît de l’antenne en 2003 après une accumulation de déconvenues.

« lA MALADIE DES GRANDS HOMMES »

En même temps, il vit avec une maladie invisible depuis de nombreuses années. Son nom ? La bipolarité, ou la maladie des grands hommes comme il l’aime l’appeler. Dans cet épisode, Yves revient sur ses débuts flamboyants à la télévision et puis l’arrivée des premiers signes de la maladie, l’errance diagnostique puis thérapeutique et les conséquences que sa maladie a eu sur sa vie professionnelle et personnelle. Ensemble, on a aussi essayé de comprendre le lien entre « génie créatif » et bipolarité.

Pour aller plus loin :

Episode 31 – Ecoute Psy Ukraine : “Une guerre ne laisse jamais indemne”


On marche sur la tête s’associe au Podcasthon, le 1er évènement caritatif qui rassemble la communauté des podcasteurs francophones, du 25 au 31 mars 2023. A cette occasion, voici un épisode spécial qui met en lumière une association, la Fondation FondaMental dédiée à la lutte contre les maladies mentales et son dispositif « Ecoute Psy Ukraine », une plateforme d’écoute et de soutien psychologique destinée aux Ukrainiens déplacés depuis le début de la guerre.

Jeudi 24 février 2022. Les chars russes envahissent l’est de l’Ukraine. Kiev, sa capitale, est bombardée dès 4 heures du matin. La suite vous la connaissez. Des milliers de civils jetés sur les routes, des hommes qui partent à la guerre et embrassent peut-être pour la dernière fois leurs proches, des rues pilonnées, bref des images qui ne sont pas sans rappeler les heures les plus sombres que l’Europe ait connues depuis 80 ans… Depuis un an, près de 8 millions d’Ukrainiens, majoritairement des femmes et des enfants traumatisés par la guerre, sont arrivés dans des pays européens, selon l’ONU. La plupart ont vu, entendu, vécu des épisodes traumatisants. Beaucoup de blessures de guerre restent invisibles.

Un épisode spécial podcasthon

Quel impact cette guerre sans fin a-t-elle sur la santé mentale des réfugiés ? Quels sont leurs besoins ? Comment les accueille-t-on en France ? Comment répondre à leurs maux ? A l’occasion du Podcasthon, premier évènement caritatif qui rassemble la communauté des podcasteurs francophones du 25 au 31 mars 2023, auquel “On marche sur la tête” participe, j’ai décidé de mettre en lumière une initiative originale : Ecoute psy Ukraine. Ce projet est une initiative de la Fondation FondaMental. Son objectif ? Apporter une aide et un soutien psychologique aux plus de 106 000 victimes de la guerre accueillies en France. Ce numéro spécial, tant par son format que par son sujet, a vocation à collecter des fonds pour la Fondation FondaMental, porteuse du projet Ecoute Psy Ukraine. Si vous avez apprécié cet épisode, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de la fondation et à y déposer un don. Il servira à soutenir la recherche et l’innovation dans l’amélioration des stratégies diagnostiques et thérapeutiques des maladies mentales.


Pour aller plus loin :

Ecoute Psy Ukraine : https://ecoutepsyukraine.eu/fr

Aider la Fondation FondaMental : https://jedonneenligne.org/fondation-fondamental/DON/

Qu’est-ce que le Podcasthon ? https://www.podcasthon.org/

Épisode 30 – Gabriel : “L’addiction te force à regarder la vérité de ta vie en face”


En 2019, après plusieurs jours de consommation non-stop de cocaïne, Gabriel se retrouve dans une soirée, drogué à son insu. Un épisode traumatisant qui sert de déclic. Le jeune homme, alors âgé de 26 ans, comprend qu’il est addict et cocaïnomane. Un long chemin de reconstruction s’ouvre alors. Un témoignage nécessaire pour comprendre les mécanismes de l’addiction et comment s’en sortir.

Au lycée, Gabriel était le pote qu’on aurait tous rêvé d’inviter en soirée. A 17 ans à peine, il devient rapidement, au début des années 2010, le roi des clubs liégeois, en Belgique. Entré dans cet univers très select de la nuit, il pense tutoyer les sommets, à une vitesse folle. La descente n’en sera pourtant que plus longue. Un peu de cannabis par-ci, un peu de coke par là, le tout mélangé à de l’alcool, Gabriel perd pied mais ne le sait pas encore.

Un vide familial et affectif

Ses samedis soirs de consos deviennent progressivement des week-ends voire des bouts de semaine entiers, la tête dans le cirage. Il lui faudra plusieurs années pour comprendre qu’il est entré dans le cercle très vicieux de l’addiction. Une manière pour lui, de combler un vide affectif et familial bien plus important que ce qu’il pouvait imaginer. Aujourd’hui, il s’en est sorti et s’est lancé dans la prévention sur les réseaux sociaux, et notamment sur Linkedin, grâce à son histoire inspirante.


Pour aller plus loin :

https://be.linkedin.com/in/gabriel-raskinet-copywriter-impact-positif?trk=public_profile_browsemap

Références citées dans le podcast :

  • Dying To Be Me: My Journey from Cancer, to Near Death, to True Healing, Anita Moorjani
  • The Myth of Normal: Trauma, Illness & Healing in a Toxic, Gabor Maté
  • Un merveilleux malheur, Boris Cyrulnik
  • Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie, Victor Frankl

Épisode 29 – Aaron : « HPI ne rime pas avec happy »


Sensibilité exacerbée, rapidité à traiter l’information, pensée en arborescence, besoin de sens, de compréhension, hypermnésie mais aussi phases dépressives, angoisses, grande émotivité… Vivre en étant haut potentiel intellectuel, une caractéristique de la personne et non un trouble, n’est pas un long fleuve tranquille. Notamment au niveau psychique. Aaron a été diagnostiqué en 2022. Il se confie.

Heureux les simples d’esprit. Eculée, cette maxime tirée des Evangiles a pourtant le mérite de soulever un sujet des temps modernes : alors que notre société valorise les savoirs et la culture, notre aptitude au bonheur est-elle forcément liée à nos capacités intellectuelles ? Aaron aurait parfois préféré que son cerveau fuse un peu moins vite pour savourer les plaisirs simples. Derrière sa popularité et son humour de façade, pendant toute sa jeunesse, le jeune homme cache un mal-être dont il ignore l’origine. Aaron rit des mêmes blagues que ses amis, partage les mêmes références, les mêmes envies. Mais, sa différence est là, criante, et creuse un vide qu’il tente à sa manière de combler chaque jour. Jusqu’à vivre ses premières phases dépressives au début de la vingtaine.

Une traversée du désert

Cette traversée du désert le pousse à demander de l’aide auprès d’une psychologue. Celle qui mettra enfin la première un mot sur les causes de sa souffrance psychique. “Avez-vous songé au diagnostic de haut potentiel intellectuel?” sonne comme le début de sa libération. Après plusieurs heures d’examens, d’exercices logiques et d’entretien avec un psychiatre, le verdict tombe : Aaron a 135 de quotient intellectuel, un chiffre qui en dit beaucoup sur la vitesse de son cerveau, plus rapide que la moyenne et sur la nature de son vide existentiel. Depuis l’annonce, Aaron apprend à appréhender cet esprit en ébullition et à canaliser sa créativité. Aujourd’hui journaliste télé, il est à l’origine d’un média “Tem.off”, sur les réseaux sociaux, pour ouvrir les esprits et briser les tabous sur de nombreux sujets de société. 


Pour aller plus loin :

https://www.facebook.com/tem.off/

https://www.tiktok.com/@tem.aaron

https://www.instagram.com/tem.aaron/?hl=fr

Épisode 28 – Claudia : « Souffrir au travail n’est pas normal »


Sujet ô combien d’actualité, le burn-out a touché un salarié sur dix en France, deux ans après la crise sanitaire, selon OpinionWay. Vrai phénomène de santé publique, la souffrance au travail fait l’objet d’un épisode spécial avec Claudia Rinzivillo, elle-même concernée, aujourd’hui pair-aidante et bientôt psychologue du travail !

A 27 ans, Claudia avait trouvé un équilibre personnel et décroché le job de ses rêves, devenant déléguée générale dans une association professionnelle. Cochant toutes les cases, elle avait donc « tout pour être heureuse ». Cette phrase vous énerve ? C’est aussi ces quatre mots innocents et un management destructeur qui ont conduit Claudia au burn-out. Très (trop) investie dans un travail où, jour après jour, elle ne trouve plus de sens, elle ignore les signaux de son corps et de son esprit. S’isole, rumine ses dossiers des heures entières, met de côté ses hobbies, oublie de faire son sport hebdomadaire et dort de plus en plus mal.

« La fin du désert derrière chaque dune »

Jusqu’à tomber six mois plus tard. Un arrêt maladie met fin au supplice et à la boule qui se formait chaque matin au creux de son ventre. Après une traversée du désert de plusieurs mois, elle entame un parcours thérapeutique, un coaching et grâce au soutien de ses proches, Claudia comprend qu’il y a bien la « fin du désert derrière chaque dune » comme le dit très justement notre cher ami Orelsan. Aujourd’hui, la jeune femme a changé de voie, a appris à écouter ses émotions et celle des autres puisqu’elle est désormais formatrice au sein des premiers secours en santé mentale et est en passe de devenir psychologue du travail.


Pour aller plus loin :

Épisode 27 – Spécial éco-anxiété


67% des Français déclarent ressentir de la peur face à l’avenir de la planète. Sujet ô combien d’actualité, l’éco-anxiété est au coeur de ce nouvel épisode. Comment se manifeste-t-elle ? Comment soulager les symptômes ? Comment la transformer en une peur motrice ? Réponse avec Charline Schmerber, psychothérapeute, LA spécialiste du sujet.

Je n’ai jamais été la meilleure élève en matière d’écologie. Je mange encore de la viande, je prends parfois l’avion et il m’arrive de craquer sur une robe neuve que j’ai repérée en vitrine. Mais l’été 2022 a eu chez moi l’effet d’un électrochoc. Les températures caniculaires, les incendies à répétition et la nature qui se fane sous nos yeux m’ont fait paniquer. J’ai été en proie à ce qu’on appelle de l’éco-anxiété. Comme moi, 67% des Français déclarent ressentir de la peur face à l’avenir de notre planète, avec une prédominance chez les jeunes et les femmes de moins de 35 ans, selon une étude réalisé par l’Ifop en 2022 pour le compte de la plateforme de téléconsultation Qare.fr*. Alors, aujourd’hui, j’ai changé quelques habitudes. Je réduis mes trajets en voiture au strict minimum, je privilégie toujours la  seconde main, je mange moins de viande, je fais ma lessive et je réduis ma consommation d’énergie. 

La dépression verte

Mais je me demande souvent si ces petits gestes font l’effet d’une goutte d’eau dans l’océan. Surtout quand on voit que l’industrie de la fast fashion ne s’est jamais aussi bien portée et que des aberrations écologiques comme la coupe du monde de football au Qatar peuvent encore avoir lieu. Comment ne pas tomber “fou” face à l’immobilisme des dirigeants politiques ? Entre la recherche de solutions et l’attentisme résigné, comment trouver sa place ? Et surtout, comment réduire les symptômes de l’éco-anxiété ? Pour répondre à ces questions, j’ai appelé l’experte du sujet : Charline Schmerber, psycho-praticienne, spécialiste de la solastalgie aussi appelée “dépression verte”, auteure du “Petit guide de survie pour éco-anxieux”.


Pour aller plus loin :

Le site professionnel de Charline Schmerber

http://www.solastalgie.fr/

Etude Qare/Ifop : https://www.qare.fr/blog/eco-emotions/

Petit guide de survie pour éco-anxieux : https://livre.fnac.com/a16959030/Charline-Schmerber-Petit-guide-de-survie-pour-eco-anxieux

Épisode 25 – Abigaïl : « Après mes séjours en psychiatrie, j’avais un besoin vital de voyager »

Suite et fin de l’épisode consacré à Abigaïl, diagnostiquée en 2020 d’un trouble de la personnalité borderline, qui se caractérise par une instabilité émotionnelle et une hypersensibilité, en particulier dans les relations interpersonnelles. Après avoir encaissé le choc du diagnostic et plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, la jeune femme aujourd’hui âgée de 26 ans a choisi le voyage comme thérapie. Partie en autostop pendant un mois autour de l’Europe début 2022, elle est revenue plus déterminée que jamais…

Vous l’avez découverte il y a quinze jours en tant qu’Abigaïl, je vous la présente aujourd’hui sous le pseudo de voyageuse_au_naturel. Car au-delà d’un diagnostic de trouble de la personnalité borderline, Abigaïl, 26 ans, est une boule d’énergie, de créativité, et d’entrain. Militante activiste pour la visibilité et la reconnaissance de la santé mentale, créatrice du podcast « Sauve ton Monde », la jeune femme a surtout réalisé un rêve : partir un mois en auto-stop à la conquête des aurores boréales au pôle nord. Bon, spoiler alert, le rêve n’est pas devenu réalité.

Un voyage initiatique en Europe

En revanche, Abigaïl a rempli sa deuxième mission pendant ce voyage initiatique à travers douze pays d’Europe : reprendre confiance en elle, après deux séjours psychiatriques traumatisants. Aujourd’hui, voyageuse_au_naturel continue son odyssée, le pouce toujours tendu, mais cette fois, sur les réseaux sociaux et dans les médias, cumulant des centaines de likes et de commentaires. Mais je ne vous en dis pas plus et je vous laisse dès à présent découvrir le deuxième volet de cet épisode enregistré avec Abigaïl. Bonne écoute !

Pour aller plus loin :

« Voyageuse au naturel » sur les réseaux sociaux :

https://www.instagram.com/voyageuse_au_naturel/?hl=fr

https://www.tiktok.com/@voyageuse_au_naturel?lang=fr

Abigaïl est aussi auteure d’un podcast « Sauve ton monde » :

https://podcasts.apple.com/fr/podcast/sauve-ton-monde/id1474680439

Épisode 24 – Abigaïl : « Avec le trouble borderline, j’ai une sensation de vide quasi constante »

Abigaïl a attendu ses 24 ans pour mettre un mot sur ce mal qui lui fait vivre depuis toujours un quotidien à l’échelle de l’“hyper”: le « trouble de la personnalité borderline ». Après plusieurs séjours en hôpital psychiatrique et la pose d’un diagnostic, Abigaïl entrevoit enfin la lumière au bout du tunnel. Même si le chemin de l’acceptation est encore long, la jeune femme milite aujourd’hui sur les réseaux sociaux pour sensibiliser aux troubles psychiques. « Aider les autres pour s’aider soi-même » est en quelque sorte devenu son credo.

Borderline. Lorsque j’ai tapé pour la première fois ce terme dans mon moteur de recherche, j’avais peur qu’internet m’emmène sur un terrain un peu glissant fait d’expressions à l’emporte-pièce et de lieux communs comme il en existe tant en psychiatrie. Et non, premier résultat, la définition issue du Manuel MSD, l’une des sources les plus complètes et fiables en médecine : “Le trouble de la personnalité limite (borderline) se caractérise par une tendance constante à l’instabilité et l’hypersensibilité dans les relations interpersonnelles, l’instabilité au niveau de l’image de soi, des fluctuations d’humeur extrêmes, et l’impulsivité. Le diagnostic repose sur les critères cliniques.” 

Exploratrice des émotions

Abigaïl a attendu ses 24 ans pour mettre un mot sur ce mal qui lui fait vivre depuis toujours un quotidien à l’échelle de l’“hyper” : “hypersensible”, “hyperemotive, “hyperimpulsive”… Comment trouver son équilibre dans ce tout ou rien ? Alors professionnellement, elle s’est donnée corps et âme, personnellement, elle s’est lancée éperdument dans des relations jusqu’à effleurer le burn-out à chaque fois. Pourtant, ce qu’Abigaïl passe sous silence, certainement par pudeur, c’est sa grande détermination à avancer, à informer, à explorer. En 2022, elle a avalé 2000 kilomètres à travers l’Europe, seule en autostop. Elle a aussi créé un compte instagram “Voyageuse au naturel” suivi par plus de 12 000 personnes et s’exprime avec courage sur son histoire dans les médias pour informer et destigmatiser sur les troubles psychiques.

Pour aller plus loin :

« Voyageuse au naturel » sur les réseaux sociaux :

https://www.instagram.com/voyageuse_au_naturel/?hl=fr

https://www.tiktok.com/@voyageuse_au_naturel?lang=fr

Abigaïl est aussi auteure d’un podcast « Sauve ton monde » :

https://podcasts.apple.com/fr/podcast/sauve-ton-monde/id1474680439